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LE BLOG DE L'OUVRE BOITE A POEMES
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16 décembre 2010

L'ONDE POÉTIQUE : 14 DÉCEMBRE 2010

avec pour invité d’honneur : Joël Conte,
Président de l'Association Rencontres Européennes - Europoésie

émission animée par François Fournet et Yves-Fred Boisset

avec la participation de Suzanne Fournet,
Michel et Nathalie Cousin
et Annie Boisset à la technique

-François : Comment as-tu commencé à écrire de la poésie ?

-Joël Conte : J’ai commencé à l’âge de 27 ans. Je pense que la poésie doit être accessible à tous, que la poésie, on l’a tous en nous. Elle fait le lien de l’âme à la plume. J’ai fait beaucoup d’animations dans les écoles, des ateliers d’écriture. Très peu d’enfants n’écrivent pas spontanément. Les jeunes, les enfants sont très réceptifs à une technique d’écriture comme l’acrostiche. L’enfant n’a pas de contraintes d’écriture et ça donne des choses formidables qui disparaissent souvent malheureusement chez l’adulte car on n’apprend pas aux adultes à garder le contact avec la poésie.

-François : As-tu eu des rencontres importantes au début, un initiateur ?

-Joël Conte : Non, j’avais juste besoin de mettre sur papier des textes, des émotions, des sentiments. Pendant deux ans, j’ai écrit beaucoup mais je ne montrais pas mes textes, puis j’ai commencé à participer à des concours et rapidement, j’ai fait connaissance de personnes qui m’ont fait entrer dans le monde de la poésie. Louise Agnès Cottereau m’a fait connaître Marie-Andrée Balbastre. Je n’ai donc pas eu de véritable initiateur mais j’ai suivi les cours de Madame Gaboriaud qui m’a fait travailler le sonnet. Elle m’a beaucoup appris mais je me suis rendu compte que le sonnet ne correspondait pas à ce que je recherchais. La première prise de parole a été pour lire le poème qui avait été primé à un concours. Ça a été le point de départ, la découverte de la lecture à haute voix des poèmes, des siens, ou de ceux des autres.

[Joël Conte  lit un poème de Marie-Andrée Balbastre].

Elle est à Carcassonne maintenant, elle écrit, chante et est aussi guitariste.

-François : La poésie, une thérapie ?

-Joël Conte : Oui, je l’ai ressenti dès le départ. J’avais un surplus d’énergie et un besoin d’évacuer beaucoup de choses. On peut trouver dans la poésie une sorte de thérapie ou tout simplement de bien-être, et c’est quand même de la création, il y a un effort à fournir. Il y a des périodes où je n’écris pas, alors je me force à écrire car il ne faut absolument pas décrocher et, par moments, l’inspiration vient en série, trois ou quatre poèmes dans la journée.

-François : Comment concilies-tu tes multiples activités poétiques et l’écriture proprement dite ?

-Joël Conte : Progressivement, je me suis pris au jeu et j’ai aidé des associations qui avaient besoin de soutien, par exemple Europoésie, et plus il y avait besoin d’aide, plus j’avais envie d’aider et j’ai rencontré tellement d’artistes passionnants en France et dans le monde entier, car je voyage beaucoup, je ne pouvais plus m’arrêter ! J’ai réussi à intégrer la poésie dans ma vie tout en gardant un lien avec ma famille, mes amis non poètes, mon activité professionnelle.

-François : On peut appeler ça un équilibre…

-Joël Conte : Oui, on peut appeler ça un équilibre. On n’a pas le choix. Quand l’équilibre risquait d’être perdu, je le ressentais. Il faut garder la part du rêve de l’enfance tout en ayant la maturité de l’adulte. Je fais cela par passion et par l’amitié.

-François : As-tu réalisé des recueils de poèmes ?

-Joël Conte : Oui, plusieurs personnes m’en ayant parlé, alors que je n’avais pas anticipé cette idée. Quelques amis ont insisté et j’ai compris que c’est quelque chose d’important pour les poètes de publier au moins un recueil de leurs poèmes ; ça donne un appui à tout créateur, c’est un outil de communication. L’ouvrage donne une dimension plus importante, l’auteur peut le présenter dans le monde de la poésie, aussi bien dans une démarche de plaisir, de satisfaction que de thérapie.

-François : La difficulté dans un recueil n’est-elle pas de trouver une unité ?

-Joël Conte : C’est la question terrible : faire la démarche de construire quelque chose, de choisir tels ou tels poèmes, d’en écarter d’autres. Je l’ai expérimenté avec mon recueil La sagesse de l’amour qui est à la fois romantique et réaliste. Et la difficulté est aussi de se demander comment ça va être perçu. Et on comprend après que c’était utile, parce qu’on rencontre des personnes…

J’ai édité six recueils. C’est un moyen de pouvoir aborder une personne, une façon de se présenter, de communiquer, de vivre en société.

-François : Qu’est-ce que « la sagesse de l’amour » ?

-Joël Conte : En fait, ce n’était pas un titre innovant. Il avait déjà été pris sous forme d’essai…

-Nathalie Cousin : Il s’agissait peut-être d’Amour, poésie, sagesse d’Edgar Morin ?

-Joël Conte : Non, c’était autre chose. Dans La sagesse de l’amour, on retrouve des poèmes très romantiques, très sentimentaux et la sagesse de l’amour, c’est la sagesse que j’ai trouvée grâce à la poésie. Ça correspond bien à ce qui s’est passé dans ma vie, ça m’a permis de diriger mon surplus d’énergie dans la bonne direction.

-Michel Cousin : Pourquoi la poésie, pourquoi pas le journal par exemple ?

-Joël Conte : J’ai écrit quelques textes à 17 ans mais je ne pensais pas que c’était de la poésie et j’avais tout jeté. Ce n’est qu’à 27 ans que j’ai pensé que je faisais de la poésie. Mais le journal non, dans mon esprit, c’est plutôt les femmes qui écrivent des journaux… Si j’écris pour une personne, personne d’autre que cette personne ne saura que je parlais d’elle dans un poème. Il y a une part de journal dans l’écriture poétique.

-Michel Cousin : Et est-ce que vous avez eu envie d’écrire autre chose, comme des nouvelles ?

-Joël Conte : J’ai essayé d’écrire des nouvelles, des essais, peut-être des romans, par euphorie, on se dit après tout, c’est peut-être génial… mais je me suis aperçu très vite qu’il n’y avait que la poésie dans laquelle je me sentais bien, le plus important étant de ne pas s’engager dans une voie qui n’était pas la mienne. Pour les nouvelles, les romans, j’ai essayé, mais non…

-François : Les projets de Joël Conte ?

-Joël Conte : l'Union des Poètes Francophones (UPF), c’est une structure fondée par Chris Bernard avec Yves-Fred Boisset, Thérèse Mercier (aujourd’hui décédée) et moi-même.

Cette année, nous avons réalisé notamment un hommage à Aimé Césaire le 26 juin au Théâtre Raspail et organisé le premier "Rendez-Vous Poétique de Cabourg" qui a eu lieu les 3 et 4 juillet. Nous avons également fêté les vingt ans de l’Union des Poètes Francophones au Théâtre Raspail à Paris.

Il y aura un grand rendez-vous avec un congrès l’Union des Poètes Francophones et les Rencontres Européennes – Europoésie. Nous serons présents à travers d’autres partenariats.

-François : Radio Enghien pourrait être un relais pour l’UPF.

-Joël Conte : Oui, on pourrait imaginer une nuit poétique avec des amis…

Nous avons aussi un grand projet avec René Varennes, le fondateur de la Forêt des Mille poètes, pour demander cinq minutes de poésie par jour sur les chaînes de télé nationales. La demande est en cours.

-François : Quel serait ton coup de gueule ?

-Joël Conte : Il y en aurait beaucoup actuellement : le problème de la faim dans le monde, le drame de Haïti, le problème des démocraties, etc. et c’est là que la poésie a son rôle à jouer comme vecteur permettant d’œuvrer pour la paix dans le monde.

-François : Ton coup de coeur?

-Joël Conte : La poésie. Madame Louise Agnès Cottereau, dont les initiales forment le mot LAC, alors que j’ai justement intitulé un de mes poèmes « La Dame du Lac » (La sagesse de l’amour).

Compte-rendu : Nathalie Cousin

Radio Enghien idfm 98

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